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 CULTURE GENERALE

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MessageSujet: CULTURE GENERALE   CULTURE GENERALE EmptyJeu 17 Juil - 18:05

BARRA BRAVA




Les Barras Bravas sont présentes dans tous les clubs en Argentine ainsi que dans les principaux clubs sud américains sauf au Brésil (cf torcida). Les Barras bravas sont des groupes de personnes contrôlant les tribunes populaires argentines et organisant la préparation de chants et plus généralement de l’ambiance au sein de la tribune. Elles sont organisées avec un ou plusieurs chefs qui coordonnent les action des hinchas (supporteurs) et donc de toutes la tribune populaire du club. Les barras s’occupent également des déplacements des supporters comme le fond les mouvement ultras en Europe.

La barra brava récolte de l’argent de différents moyens: ils exercent une pression sur les dirigeants du club pour que ceux ci leurs donnent des places qu’ils revendent ensuite. Les Barra (membre d’une Barra brava) vendent également des drapeaux et des produits dérivés du club. Ils vendent également des drogues comme la cocaine ou la marihuana a l’intérieur même de la tribune. Chaque groupe de supporters non associé directement avec la Barra brava doit payer pour pouvoir accrocher les baches sur les grillages. La pression exercée sur les clubs est telle que la Barra reçoit un certain pourcentage des transactions effectuées par le club (ex: la vente d’Higuain a River plate ou la Barra de River "los borrachos del tablon" a reçu 10% du transfert). Les joueurs sont parfois obligés de reverser de l’argent a la sortie des entrainements .les Barras agissent comme une forme de racket sur les institutions du club.Leurs revenus sont donc considérables.

Les barras bravas sont des sortes de soldats du club qui protègent leurs couleurs face aux Barras bravas rivales.Ce sont de véritables organisations mafieuses qui ont pouvoir important dans le club ainsi que sur la scène politique. Les hommes politiques argentins se sont servis des barras pour assurer leur propagande ou la sécurité de leur meetings.

Le principal fait d’arme au niveau international des barra bravas se situe en 1986 lors de la coupe du monde à Mexico. Lors du match Argentine-Angleterre (Maradona la main de dieu) la barra brava de Chacarita juniors ( los funerbreros) et celle de Boca juniors ( la doce) se sont associées face aux hooligans anglais. Cette confrontation reste dans la mémoire collective. bilan: 72 supporters blessés tous anglais.

Les drapeaux anglais volés lors de ce match peuvent encore se voir dans les tribunes de boca juniors et Chacarita ou ceux ci arborent les drapeaux comme un trophée sur les hooligans anglais. Les affrontements entre Barra bravas et police ont lieu à tous les matchs et ceux entre barras brava sont fréquents. le football argentin compte 124 morts en relation avec le football.

Selon les autorités argentines les barra bravas les plus violentes sont celles de Boca juniors (La doce), River plate ( los borrachos del tablon) Rosario central( los guerreros) et Newell’s Old Boys ( la que nunca abandona).

Actuellement la barra de river et boca sont rongées par des guerres de pouvoirs qui ont donné lieu a la mort de Gonzalo Acro. Différents groupes connus à Buenos Aires se battent pour contrôler la tribune. Les enjeux sont importants du point de vue financier.

La Barra Brava de River Plate et Independiente se sont réunies lors du mondial 2006 pour supporter la sélection argentine.

Le football argentin est aujourd’hui considéré comme le plus dangereux au monde...
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MessageSujet: Re: CULTURE GENERALE   CULTURE GENERALE EmptyJeu 17 Juil - 18:09

LE HOOLIGANISME



Pour cette dernière partie sur les publics du sport, je vous propose, après l’avoir longuement introduit, de plonger au coeur du sujet: le 20ème siècle et le hooliganisme.

Le hooliganisme n’est pas nouveau. Les premiers faits datent du 19ème siècle: le hooliganisme est aussi vieux que l’apparition du football. Il se traduit par des violences entre supporters. Ces incidents de violence étaient spontanés et liés au déroulement du match: mauvaise décision arbitrale, suite à une défaite... C’est ce que l’on appelle une phase émotionnelle où la «passion» du public l’emportait sur le reste. Les incidents avaient lieu dans le stade et pouvaient être très grave. Au fur et à mesure que le football s’est répandu en Europe, la violence a suivi la propagation du jeu.

Après la Seconde Guerre Mondiale, il y a eu une certaine accalmie du phénomène dans une période de reconstruction. Il n’y avait presque plus de hooliganisme dans les années 50 en Europe.

Dans les années 60, avec l’avènement de la société de consommation, on voit réapparaître des incidents. En Angleterre et en Ecosse, une nouvelle forme de violence voit le jour dans les années 60 et se cristallisent dans les années 70: le hooliganisme, c’est-à-dire des incidents de violence de plus en plus organisés, voir planifiés d’avance, qui peuvent avoir lieu avant, pendant ou après un match dans les stades ou à l’extérieur (gare, centre-ville...). Le hooliganisme est donc organisé, dissocié du déroulement du match d’autant plus que les incidents n’ont parfois rien à voir avec ce dernier. C’est la phase rationnelle. Mais ce comportement rationnel n’a pas chassé le comportement émotionnel pour autant, il existe encore aujourd’hui des violences spontanées.

La phase rationnelle pose le plus de problème aux forces de l’ordre.

Le summum de la violence hooligan arrive dans le milieu des années 80 avec le drame du Heysel. Rapide rappel des faits: le 29 mai 1985, 60 000 spectateurs viennent assister à la finale de la Coupe d’Europe des clubs champions opposant Liverpool à la Juventus de Turin dans le stade bruxellois du Heysel. Mais plus d’une heure avant le début du match, une centaine de hooligan anglais envahissent les tribunes des supporters italiens pour en découdre. La panique pousse les tifosi, qui n’ont pas l’habitude de ces pratiques, à fuir vers l’autre extrémité des gradins provoquant une énorme bousculade devant des policiers complètement débordés. Sous la pression de tout ce monde, des gens sont piétinés et un muret cède dans les gradins, écrasant des dizaines de personnes. Bilan: 39 morts dont 34 Italiens et plus de 400 blessés (voir wikipédia pour plus d’infos).

Suite à cela, des mesures furent prisent en Angleterre pour pacifier les stades mais les chercheurs pensent que les hooligans ont trouvé refuge en 2ème division. Peu de temps après ces événements, les tabloïds n’évoquent plus du tout les problèmes de violence dans le football anglais. En effet, après ce drame, l’UEFA avait exclu pendant 5 ans les clubs anglais des tournois européens, ce qui a occasionné des pertes économiques importantes. Les médias ont alors étouffé le sujet en laissant croire que le problème du hooliganisme était réglé. Mais il s’est répandu dans toute l’Europe. En effet, aujourd’hui, la Grèce, la Turquie et l’Italie ne connaissent pas de répit quelque soit le niveau des matchs. Le Nord de l’Europe n’est pas à l’abri non plus, les derniers faits de supporters hollandais et parisiens le démontrant.

Les sociologues définissent le hooliganisme comme des actes et/ou propos qui impliquent la menace ou l’usage de violences et qui provoquent des dommages matériels ou immatériels aux personnes et/ou aux choses ou portent atteinte à l’ordre public, s’ils sont commis à l’occasion d’une manifestation sportive.

Mais quel est ce public turbulent?

Il existe deux grands modèles: anglais et italien.

- Le modèle anglais:

Le modèle anglais renvoie à des jeunes qui manifestent leur soutien par des chants mais qui sont aussi impliqués dans des incidents violents. Le problème majeur est l’imprévisibilité du public. Tout supporter anglais est potentiellement un hooligan. Leurs groupes ne sont pas larges et ils ont des noyaux d’environ 10-20 personnes, les vrais hooligans. Quand ce noyau dur est en difficulté, d’autres personnes viennent les aider (sorte de devoir moral de tous les supporters). Ce phénomène est exclusivement britannique.

Les hooligans sont présents partout dans le pays mais disparaissent d’Ecosse (pour ne pas ressembler aux anglais qu’ils détestent).
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MessageSujet: Re: CULTURE GENERALE   CULTURE GENERALE EmptyJeu 17 Juil - 18:10

Ø Qui sont les hooligans anglais?

Ils sont jeunes et plus on s’approche des noyaux durs, plus c’est le cas (post ado). Il y a quand même des exceptions avec des hooligans de plus de trente ans mais ils sont des cas plutôt rares. Au niveau du sexe, ce sont des hommes. Ils sont en principe blancs ce qui peut paraître étonnant car les grandes villes anglaises ont une population métissée, tout comme celle des stades. Depuis plusieurs années, «ces Blancs» sont plutôt d’extrême droite.

La plupart des hooligans sont issus des couches sociales inférieures de la classe ouvrière mais 10 % viennent des classes moyennes. Les chercheurs supposent que ces gens sont attirés soit par la possibilité de leadership, soit car ils sont fascinés par la violence, soit parce qu’ils veulent défier les forces de l’ordre pour des revendications idéologiques, soit pour d’autres motifs inexpliqués.

Dans les années 80, un certain type de hooligans sème la terreur dans les stades: les «casuals». Afin d’échapper aux contrôles policiers, ces «supporters» adoptaient un mode vestimentaire spécifique: pas de signe distinctif comme maillot, écharpe... Ils portaient plutôt des vêtements de marque et achetaient des billets chers pour accéder à des gradins peu sécurisés. Equipés d’armes blanches, ils tuaient les spectateurs supportant l’équipe adverse. Quand ils furent arrêtés, les policiers apprirent que ces hooligans étaient issus des couches sociales inférieurs car leurs vêtements étaient volés ou ils économisaient longuement pour les acheter.

Ø Comment est apparu le hooliganisme en Angleterre?

C’est essentiellement une cause politique. Dans les années 60, le mouvement «Skinhead», (peau/crâne rasé en français) apparaît. Il est né dans la classe ouvrière en réaction au mouvement Hippy non violent, hédoniste (qui privilégie le plaisir), «peace & love» pour résumer. Les Skinheads voyaient à travers le mouvement Hippy le déclin de l’homme occidental: ils veulent ressusciter le mâle guerrier.

Au départ, ce n’est pas un mouvement politique. Leurs valeurs sont la virilité, la loyauté, la solidarité et ils valorisent la force physique et l’agressivité: celui qui évite la bagarre est considéré comme une «tapette».

Peu à peu, les Skinheads investissent les stades de football pour recruter des jeunes ouvriers jusque là simples spectateurs. Ces jeunes sont vites influencés par les Skinheads qui leur inculquent leurs valeurs. L’idée de territoire à protéger fait son chemin et est héritée de la culture des Skinheads britanniques.

Peu à peu, ils vont dévier vers l’extrême droite et devenir les hooligans. En effet, le parti politique d’extrême droite de l’époque (années 80) cherche à recruter des jeunes par des tractations publiques... Mais ces campagnes n’ont pas l’effet escompté: elles élargissent le cercle des sympathisants mais pas celui des électeurs. Alors, on peut se demander pourquoi l’électorat d’extrême droite n’a pas augmenté à cette époque? Il y a deux raisons. D’abord, les supporters sont enracinés au niveau local, ils soutiennent leur ville, un club, donc face à un parti politique qui résonne de façon nationale, ils ne sont pas mobilisés. Ensuite, ces supporters partagent une partie du programme politique mais pas l’ensemble. Les jeunes que l’on voit faire le salut hitlérien ne votent pas forcément pour l’extrême droite. En effet, ils jouent un rôle dans le stade et veulent seulement provoquer donc pas de vote. Les explications sont différentes entre supporters: certains n’aiment pas les Noirs, d’autres disent que c’est un jeu.

Les cordes sensibles de ce mouvement sont la virilité, la famille et le racisme.

Le modèle anglais a influencé l’Europe du Nord: Allemagne, Belgique, Pays-Bas et le Nord de la France (PSG, Lens...), mais il commence à s’effacer devant le modèle italien (sauf au PSG en France)

- Le modèle italien:

Le public italien est composé de jeunes qui manifestent leur soutien à travers le spectacle: banderoles, fumigènes, pétards, chorégraphies... On peut voir une analogie entre l’époque des Romains et le spectacle dans le stade. Le spectacle du public devient une véritable compétition et remplace la confrontation physique. On se mesure aux autres supporters par la voie symbolique. Tout cela nécessite une organisation, des bénévoles avec répartition des tâches...On est loin du modèle anglais.

Les supporters italiens se font appelés «Ultras» ou «Tifosi». Ils peuvent devenir violents mais cette violence ne fait pas partie de leur soutien à l’équipe.

Le hooliganisme est arrivé en Italie dans les années 70 et se développe constamment depuis. Il touche toutes les divisions, les grandes et les petites villes et cela chaque week-end. On recense également de plus en plus d’actes racistes.

Ø Qui sont les hooligans italiens?

Ce sont des adolescents et post-adolescents mais pas de trentenaire comme en Angleterre.

L’Italie n’étant pas vraiment métissée, les hooligans sont des Blancs.

Dans la majorité des cas, ce sont des hommes mais il y a aussi des femmes. Pourquoi? Et bien parce qu’elles ont toujours été habituées à investir les stades depuis l’Antiquité, mais elles sont très peu à être impliquées dans des actes violents.

Au niveau des origines sociales, les hooligans sont issus de la classe ouvrière et de la petite bourgeoisie. Ceci peut s’expliquer car ces couches sont marginalisées et ont été déclassées dans la hiérarchie sociale italienne. L’origine sociale reste stable à travers les décennies.

Les supporters italiens forment un groupe nombreux avec une répartition des tâches et une grosse organisation logistique pour assurer un bon spectacle.

Les hooligans italiens ont une particularité par rapport aux hooligans anglais: ils sont invisibles dans les matchs joués à l’étranger, surtout lors des matchs internationaux. Mais pourquoi? Deux explications:

- Les italiens ne sont pas nationalistes mais plutôt régionalistes avec une opposition Nord / Sud, et la nation n’évoque pas grand-chose chez eux. Donc soutenir la sélection nationale n’a pas beaucoup de sens pour eux (ou moins en tout cas).

- Ceux qui se déplacent pour voir les matchs représentent un autre type de public qui est plus aisé, plus mixte et combinent parfois avec du tourisme.

Ø Comment est apparu le hooliganisme en Italie?

Comme en Angleterre, il est issu d’un phénomène politique à la base. Les premiers hooligans venaient de l’extrême gauche pour des raisons historiques.

L’Italie des années 70 est traversée par de multiples crises au travers d’actes terroristes (ex: les Brigades Rouges) et on dénote beaucoup de formes d’extrémisme politique.

Les Ultras étaient initialement des extrémistes politiques. L’Italie, berceau du fascisme, était le théâtre de nombreuses confrontations entre extrême gauche et extrême droite. Dans cette logique violente et de suprématie à tout prix, chacun tente de recruter en se tournant vers les stades. L’extrême gauche «colonise» ces stades au public populaire et inculque ses valeurs: les premiers actes hooligans s’organisent. Mais l’extrême droite n’est pas en reste et investit également les stades. Dans les années 70-80, une politisation très forte du public s’opère avec des formations d’alliances entre groupes hooligans en fonction de l’appartenance politique.

Mais à la fin des années 80, la chute du Mur de Berlin (et donc du communisme), annonce le déclin de la gauche. Donc, dans les années 90, il n’y a plus que des hooligans d’extrêmes droites dans les stades de football.

Mais la rupture Nord / Sud existe toujours et l’on s’aperçoit que les italiens sont même racistes entre eux. Aujourd’hui, les hooligans s’écartent du monde politique mais les violences sont toujours là et nombreux sont ceux qui ont un casier judiciaire chargé en la matière.

Les incidents récents à Catane sont révélateurs de cette montée de la violence dans les stades italiens. Souvenez-vous des objets jetés au-dessus des filets de protection: boules de pétanques, mobylettes, scooters, et j’en passe... Les joueurs eux-mêmes ont des comportements de véritables hooligans comme Di Cano à la Lazio de Rome qui saluait les supporters d’extrême droite à la manière hitlérienne.

Dans un premier temps, les italiens ont adopté les valeurs anglaises puis ont crée leur propre mode d’action. Le modèle italien a influencé l’Europe du Sud: Grèce, Espagne, France méridionale...
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MessageSujet: Re: CULTURE GENERALE   CULTURE GENERALE EmptyJeu 17 Juil - 18:11

- Le modèle français:

Le supportérisme apparaît en France dans les années 70 avec l’épopée des Verts de Saint-Etienne qui passionne les jeunes: c’est la première forme de supportérisme dans l’hexagone.

Dans les années 80, cette forme commence à se radicaliser. Le Nord du pays (au Nord de la Loire) est sous l’influence du modèle anglais et les supporters sont des «Kops»; le Sud est sous celle du modèle italien où l’on parle d’«Ultras».

Ø Qui sont les hooligans français?

Au niveau de l’âge, ce sont des adolescents et post-ados. Ce sont des hommes plutôt Blancs dans le sport professionnel alors dans les matchs amateurs, ce sont les jeunes de couleur des cités, mais ici on parle plus de violence urbaine que de hooliganisme.

Ils s’organisent en association avec les «officiels» et les «autonomes»:

- pour être officiel, il faut être reconnu par le club et en avoir la volonté

- sont autonomes ceux qui le voulaient et ceux qui n’ont pas eu le choix

Les hooligans sont majoritairement dans les associations autonomes mais il peut y en avoir dans les officiels. Les autonomes sont Ultras, ce qui n’est pas forcément le cas des officiels.

Au PSG, tout cela est brouillé. Les autonomes et les officiels se méprisent entre eux et les autonomes n’hésitent pas à critiquer la politique des dirigeants du club mais ne communiquent pas avec eux car il faut être officiels pour le faire.

Ø Comment est apparu le hooliganisme en France?

Il émerge dans les années 80 dans les groupes de supporters du PSG. A l’origine, comme en Angleterre, ce sont de jeunes Skinheads qui réagissent de la sorte suite à l’arrivée de la gauche au pouvoir. Ces jeunes d’extrême droite se sentaient menacés par cette gauche et par les musulmans. Devant cette «menace à l’identité française», ils sont allés dans les stades pour recruter de nouveaux membres et en quête de visibilité. Ils voulaient attirer l’attention des médias par des saluts hitlériens, des combats contre des hommes de couleur. Résultat: le stade est divisé face à ces pratiques (Boulogne/Auteuil) mais ces groupes violents ne réussissent pas à recruter de nouveaux membres.

Mais comment a-t-on expliqué ce phénomène de hooliganisme?

Il existe autant d’explications que de chercheurs: ils n’arrivent pas bien à cerner le problème car il est très complexe.

Quelques théories explicatives:

* P. MARSCH dans les 70’s met l’accent sur l’aspect rituel et symbolique du hooliganisme: le jeu consiste à provoquer l’adversaire et à l’éliminer symboliquement (ex: vol d’écharpe). Il constate également que l’organisation des hooligans est en cercle avec des étapes à franchir avant d’arriver au noyau dur.

* S. COHEN dans les 70’s parle du rôle des médias avec ce qu’il appelle la «panique morale»: réaction sociale démesurée par rapport à une menace. Pour lui, ces «paniques morales» sont orchestrées par les médias («prophéties autocréatrices»). Par exemple, les journaux titres avant le mach «PSG-OM: match à risque»: c’est une incitation au hooliganisme selon lui, une amplification des comportements violents.

* G. AMSTRONG dans les 80’s-90’s constate qu’il y a souvent des incidents de violence après une intervention maladroite des forces de l’ordre: les policiers créent les hooligans. Il relate même que des policiers s’infiltraient dans les réseaux hooligans et incitaient à combattre... Pourquoi? Et bien pour justifier de l’utilité des forces de l’ordre et pour augmenter les budgets. Mais les forces de l’ordre ne sont pas à l’origine du hooliganisme mais plutôt un facteur aggravant.

* E. DUNNING dans les 80’s cherche une explication dans l’origine sociale de ces jeunes qui ont incorporés des valeurs ouvrières: défense du territoire, machisme. Ces jeunes vivent dans la rue, la violence et ont mal assimilé une valeur bourgeoise: la maîtrise de soi. Comme ils sont oisifs, ils cherchent de l’excitation. Cette théorie était très populaire mais avait plusieurs faiblesses: ce n’était valable que pour l’Angleterre et le fait qu’un ouvrier soit plus enclin à la violence qu’un autre n’est pas prouvé.

* L. WALGRAVE et K. VON LIMBERGEN dans les 80’s sont les premiers à dire que peu importe les origines sociales, les hooligans ont un statut économique très vulnérable et ont du mal à trouver leur place dans la société. Ainsi, ces jeunes trouvent refuge dans ces groupes de «supporters» qui leur offrent une identité sociale et de l’excitation.

* A. TSOUKALA (dont j’ai suivi l’enseignement) s’est inspirée des précédents travaux. Elle pense que les jeunes ayant un statut social vulnérable et en prenant conscience deviennent alors agressifs.

Elle se pose plusieurs questions:

- Pourquoi y a-t-il des fluctuations dans l’apparition du hooliganisme entre les pays? Pourquoi est-il présent dans certaines régions et pas d’autres?

L’émergence du phénomène est lié à des moments de crises économiques, politiques, sociales (mouvements étudiants...) et le hooliganisme apparaît là où les régions sont les plus marquées.

- Mais pourquoi dans les stades?

C’est à cause de la médiatisation du lieu qui permet de «diffuser» le malaise.

- Est-ce dans une optique politique?

Tout dépend de la définition de la politique... Fautes d’études, de moyens financiers, ces jeunes communiquent maladroitement donc avec violence.

On peut voir à travers ces trois parties que la pratique sportive a toujours traîné dans son sillage une certaine violence, quelque soit la forme. Et on ne peut affirmer qu’il y a aujourd’hui plus de violence dans le sport qu’autrefois, bien au contraire. La codification des sports modernes a quand même permis de pacifier ceux-ci. La médiatisation progressive du football lors du 20ème siècle a occasionné des dérives. Le football en particulier a servi d’OUTIL de revendications politiques, d’affirmations personnelles. Encore un exemple à ce sujet: les prémices du conflit des Balkans furent observés à l’occasion d’un match de football où les violences débutaient entre spectateurs serbes et croates. Le sport, et notamment le football, ait passé d’une vocation pédagogique et ludique à un moyen d’expression de l’être humain dans toute sa bêtise et sa barbarie, comme par exemple la prise (et le massacre) d’otages lors des JO de Munich en 1972.

Les exemples sont légions en la matière et j’espère sont tous derrière nous...

Le sujet de la violence et du hooliganisme est complexe à traiter. Il est clair que mes articles sont loin d’être exhaustifs, tant la «matière» est riche. Pour être complet, il aurait fallu non pas 3 mais plus de 10 parties pour en faire le tour. J’espère vous avoir simplement éclairé sur ce thème, plus que jamais dans l’air du temps.
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MessageSujet: Re: CULTURE GENERALE   CULTURE GENERALE EmptyJeu 17 Juil - 18:27

LES SKINHEADS




Les skinheads sont en fait à l'image de la société : leur sensibilité politique va de l'extrême droite à l'extrême gauche en passant par la gauche et la droite classique. Certains sont démocrates, alors que d'autres sont attirés par des discours radicaux qui prônent soit une dictature du prolétariat de type marxiste-léniniste, soit une dictature de type fasciste. Certains sont radicalement racistes, alors que d'autres rejettent en bloc tout racisme. Certains sont athées ou agnostiques, alors que d'autres sont croyants (chrétiens, païens, bouddhistes)...

Malgré cette diversité, il y a des points communs qui les rassemblent (presque) tous : ils sont généralement issus des classes sociales modestes ou moyennes, et sont fiers de leurs origines sociales. Enfin, les skinheads sont également très actifs dans la rédaction et la diffusion de fanzines dédiés à la musique, au football.


Les skinheads nationalistes sont proches des partis d'extrême droite traditionnels, comme le Front National ou le Mouvement National Républicain (MNR) en France. Ces skinheads ne sont pas nazis. Ils sont identitaires (défense de l'identité nationale, de la culture gréco-romaine (voire celto-germanique) et de l'héritage chrétien de l'Europe, et anti-gauchistes. Leur nationalisme parfois exacerbé peut les rapprocher de temps à autre du mouvement White Power (raciste et nazi); certains sont particulièrement opposés à l'islam et aux immigrés d'origine maghrébine (en France), pakistanaise (Royaume-Uni) ou encore turque (Allemagne). Les skinheads nationalistes, souvent attachés aux valeurs conservatrices, peuvent aussi mépriser les homosexuels. Le Groupe union défense (GUD, mouvement étudiant d'extrême droite en France) a un temps recruté parmi les jeunes autour de thèmes fédérateurs comme la défense de l'identité française, le refus de l'immigration ou la corruption des hommes politiques. Selon Fiammetta Venner[1], de nombreux Beurs ou individus d'origine immigrée composent le mouvement skinhead d'extrême-droite et leur engagement fait penser au symptôme d'une crise identitaire, comme si le fait d'être parmi les plus racistes faisait oublier leurs origines et était la forme ultime d'intégration.

Notons aussi que l'extrême-droite française est divisée et que les skinheads qui en sont proches de même. Beaucoup récusent le terme skinhead pour lui préférer celui de "jeune nationaliste". La fréquentation des sites et forums internet de cette mouvance nous apprend ainsi que certains sont profondément antisémites, ils condamnent l'existence même d'Israël et prennent fait et cause pour les Arabes et les islamistes. À l'inverse d'autres voient Israël comme l'avant-garde de l'Occident face au péril arabo-musulman et soutiennent alors le sionisme radical. Cet exemple nous montre des points de vue bien différents.

Le look des jeunes identitaires est à part dans la culture Skinhead. La préférence va au surplus militaire, treillis et jean, et aux rangers ou paraboots plutôt que les Doc Martens. Comme chaussures basses, tous ce qui est noir à grosse semelle est accepté, comme les chaussures de sécurité, des botillons ou des Doc Marten's 1.4.60. Certains, mais c'est plus rare car cela les éloigne du look Skinhead, portent des baskets . En France,certains portent même des bérets comme symbole de leur identité française. Les couleurs principales qu'ils abordent sont le noir, le blanc, le vert, le gris et parfois même du rouge. La ressemblance avec la tenue des néo-nazis est parfois flagrante, comme les blouson noir ( harrington ) ou les pantalons militaires. Quant aux insignes des identitaires, ils s'agit exclusivement de la flamme tricolore ou de la croix celtique. Les identitaires portent les cheveux courts ou très courts, mais rarement rasés à blanc. Certains se laissent pousser les cheveux. L'on peut aussi conclure que les membres du groupe de RIF Fraction sont des Skinheads identitaires. Leurs principaux ennemis sont les délinquants issus de l'immigration, qu'ils appellent la "racaille" ou encore la "caillera", ainsi que les autres points vus précédemment.
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M.Lassaad
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MessageSujet: Re: CULTURE GENERALE   CULTURE GENERALE EmptyVen 18 Juil - 0:03

Très instructif.

Thx WILLIAM
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hamdibr01
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MessageSujet: Re: CULTURE GENERALE   CULTURE GENERALE EmptyVen 18 Juil - 0:24

merci pour ce tresor culturel....
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MessageSujet: Re: CULTURE GENERALE   CULTURE GENERALE Empty

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